29/06/2022

Violrépété:histoired’unefemmede31ansdelarégiondeKharkiv

Je suis originaire d’un village de la région de Kharkiv. Les soldats russes sont entrés dans notre village le 25 février.

Le 13 mars, un soldat russe armé a fait irruption dans le sous-sol de l’école, où je me cachais avec ma fille de 5 ans, ma mère, ma sœur de 13 ans et mon frère de 24 ans.

C’était un gars qui portait un fusil d’assaut et un pistolet. Il a ordonné à tout le monde de s’aligner. Il a dit à mon frère de s’avancer et aux autres de s’agenouiller. Sinon, il aurait fusillé tout le monde. Ils sont revenus une heure ou deux plus tard. On a commencé à s’installer pour la nuit. Après un certain temps, il m’a ordonné de le suivre…

Il a pointé une arme sur moi et m’a dit de me déshabiller. Il a tiré deux fois sur le plafond en disant que cela me donnerait plus de « motivation ». Il m’a violée, puis m’a dit de m’asseoir sur une chaise. Il faisait froid dans l’école non chauffée et j’ai demandé si je pouvais m’habiller.

Le soldat m’a dit que je devais seulement mettre mes vêtements extérieurs, pas de pantalon ni de sous-vêtements. Pendant que je mettais mes vêtements, il a dit que je lui rappelais une fille avec laquelle il était allé à l’école.

Le soldat m’a dit d’aller au sous-sol et de prendre mes affaires. J’ai refusé, car je savais que ma fille pleurerait si elle me voyait. Il a pris un couteau et m’a dit de faire ce qu’il disait si je voulais revoir mon enfant.

Il m’a violée à nouveau, m’a mis le couteau sur la gorge et a coupé la peau du cou. Il m’a également coupé la joue avec le couteau et a tranché une partie des cheveux. Il m’a frappée au visage avec un livre et m’a giflée maintes fois.

La torture a pris fin vers 7 heures du matin le 14 mars, quand il m’a dit de lui trouver des cigarettes.

Après que je les lui avait données, il est parti.

Le même jour, ma famille et moi avons rejoint Kharkiv à pied, où j’ai reçu les premiers soins.

J’ai de la chance de rester en vie.

C’EST UN RÉCIT DE SURVIE. MAIS DES MILLIERS D’UKRAINIENS NE POURRONT PAS RACONTER LEURS HISTOIRES – LES RUSSES LES ONT TUÉS. RÉPANDEZ LA VÉRITÉ. AIDEZ-NOUS À TRADUIRE LA RUSSIE EN JUSTICE POUR AVOIR COMMIS DES CRIMES DE GUERRE.

*Toutes les histoires sont réelles et proviennent d’entretiens, de récits, d’enregistrements et de blogs personnels.
D’après l’interview de Human Rights Watch.

Other survivors' stories